Présentation

Situation

Le jardin se trouve à 30 min au sud de Toulouse dans un petit village des Comminges, dans la vallée de la Garonne. Il s’étend sur 4000m2 dont 500m2 aménagés, le reste est utilisé en pré ou en vergé. Le jardin existe depuis une éternité, mais a été vraiment développé que depuis 2015.

La partie soignée du jardin

Le sol

Le sol est lourd, argileux, un peu calcaire, plein de galets. Il est impossible à travailler quand il est sec (comme en été). Par contre il ne devient pas trop boueux en hiver, sauf en cas d’épisodes de pluie continue qui restent rares.

Pour la région, le premier et plus important conseil que je donnerai est de planter en butte pour compenser la lourdeur du sol. Surélevez les plates bandes de 20 à 30cm. Ce n’est pas obligatoire, mais cela peut aider à faire prospérer beaucoup de plantes qui n’aiment pas les sols lourds.

Parmi les plantes qui sont mortes prématurément à cause du sol lourd, je citerai les pieds d’alouettes, les gaillardes, les gauras, les œnothères, les œillets.

Le climat

C’est un climat “toulousain”, qui est assez unique en France, et qui peut être décrit comme en mélange de climat méditerranéen, océanique, et continental :

  • méditerranéen pour les journées ensoleillés chaudes et sèches, souvent accompagnées de vent d’est venant de Méditerranée
  • océanique pour les journées pluvieuses et venteuses souvent accompagnées de vent d’ouest venant de l’océan Atlantique
  • continental pour les journées très froides d’hiver (-12°C min), et très chaudes et humides en été.

Donc un peut de tout. Du point de vue des plantes elles doivent résister au froid et humidité de l’hiver et à la chaleur et sécheresse de l’été.

A noter que le mauvais temps, c.à.d. la pluie, vient à 80% de l’ouest (influence océanique) ; un peu du nord et du sud surtout pendant les orages ; et très rarement de l’ouest.

Il neige régulièrement, tous les 2 ans environs, la neige ne tenant au sol que rarement plus de 24h.

Le sol ne gèle pas beaucoup, peut être 5cm maximum dans les zones à l’ombre pendant des années de froid intense, mais c’est rare, une fois tout les 10 ans peut-être.

Voici un article sur le climat français, qui présente bien la particularité du climat du sud ouest. Sur la carte de synthèse nous avons droit à notre propre couleur !

Et dont voila un extrait :

Type 7 : Le climat du Bassin du Sud-Ouest

Ce type concerne une zone géographiquement composite, située à cheval sur plusieurs régions (Aquitaine, Languedoc) et centrée sur le bassin moyen de la Garonne. Par commodité, nous la dénommerons « Bassin du Sud-ouest ». Il est caractérisé par une moyenne annuelle de température élevée (supérieure à 13°C) et un nombre élevé (> 23) de jours chauds tandis que les jours qui présentent un gel inférieur à -5°C sont rares. L’amplitude thermique annuelle est élevée (15 à 16°C) et la variabilité interannuelle des températures d’hiver et d’été est faible. Les précipitations, peu abondantes en cumul annuel (moins de 800 mm) et en hiver, le sont un peu plus durant l’été. Elles sont plus fréquentes en hiver (9-11 jours) qu’en été (moins de 6 jours). Cette répartition indique que l’intensité des précipitations est faible l’hiver (précipitations océaniques) et plus élevées l’été (perturbations orageuses venant de l’Espagne ou du golfe de Gascogne). La variabilité interannuelle des précipitations est moyenne.

Les plantes du jardin

Les plantes qui poussent ici sont très communes, elles se trouvent dans tous les jardins de la région. Il n’y a pas de variété extraordinaire, juste des plantes qui ont fait leurs preuves sous notre climat. Leurs origines sont variés, et si j’essaie de faire un inventaire, je dirais :

  • 15% ont été achetées en pépinières ou grande surface de jardinage (surtout en solde à l’automne). Ce sont surtout les arbres fruitiers, et quelques ornementales.
  • 30% proviennent d’un troc de plantes qui se tient toutes les années en mai près d’ici et où les gens amènent leur surplus de plants divisés dont ils ne savent que faire.
  • 40% sont des reproductions de plantes du jardin
  • échangées ou des divisions de plant de jardin d’amis.
  • achetées dans des vides greniers. Le premier plant de coquelourde, qui maintenant s’est propagé dans tout le jardin, a été acheté pour 20 centimes dans un vide grenier en 2005.
  • ’empruntées’ pendant des ballades. A noter que je ne prend pas des fleurs sauvages, ce qui ne se fait pas, mais des plants qui sont devenus invasifs dans leurs milieux. Je citerai par exemple des plants d’ipomée indica, récupérés lors de vacances au Portugal, et qui est malheureusement extrêmement invasif dans ce pays.
  • semis
  • données (par ce que les gens n’en voulait plus), ou offertes pour certaines occasions

Ce n’est pas un jardin de collectionneur, si ce n’est l’exception des agrumes. Il n’y a pas de variété spéciale. En fait je ne connais pas la plupart des variétés des plantes, et j’ai oublié depuis longtemps celles des 3 rosiers que j’ai acheté en 15 ans !

Ce sont des plants et arbres robustes, sans soucis. Si une plante meurt, j’essaie une deuxième fois de la planter, et si cela échoue de nouveau je n’insiste pas, la plante n’est probablement pas faite pour le jardin (ou le jardinier).

Il est agréable de se promener dans le jardin, de regarder une plante, et de se rappeler l’origine. Celle ci vient d’Irlande, du jardin de ma belle mère ; celle là vient de graines trouvées pendant nos vacance sur un tas de composte dans un gîte d’Alsace…

Arrosage

L’arrosage est indispensable si on veut avoir un jardin fleuri en été. Les jardins sans arrosages sont parfaitement possibles, ils sont beaux au printemps, mais l’absence d’eau en été/automne les rendra moins attractifs pendant ces saisons. Par exemple la sauge microphylla ou le népéta peuvent se passer complètement d’eau, mais ils ne fleuriront que très peu en été, et les plants resteront sous développés. On peut aussi opter pour un jardin sec (type méditerranéen comme dans le sud-est) mais la dureté de l’hiver limite le choix des espèces.

Ici nous avons choisi d’arroser modérément le jardin autour du “centre de vie“, et de moins en moins quand on s’en éloigne. Quelques plates bandes ont été plantées en jardin (presque) sec, avec un arrosage rapide à la main une fois par semaine.

A noter que même pour un jardin sec (par exemple de la lavande), la première année de croissance des plantes va nécessiter un arrosage régulier si on veut une bonne reprise.

Du à la lourdeur du sol, l’arrosage au goutte à goutte est recommandé. Arroser à la main prend beaucoup de temps, et n’est pas efficace. Pour notre jardin je passais au début 1 heur par jour pour arroser au tuyau. Très vite l’arrosage automatique a été installé.

Un des inconvénients de l’arrosage automatique est que l’on n’est plus là chaque jour à regarder les plants et à s’assurer que tout va bien. Maintenant s’il y a un problème on le remarque souvent trop tard. Un deuxième inconvénient est que les plantes ont des besoins spécifiques, qui peuvent ne pas être satisfaits avec le goutte à goutte.

Pour les chiffres :

  • Le jardin : arrosage tous les 2 jours, 1h1/2, de juin à septembre (cela dépend des années).
  • Le potager : arrosage tous les 2 jours, 40min.

Nous consommons environ 100m³ d’eau pour la saison, avec en moyenne 5m³ par semaine, cela sur 20 semaines (fin mai à septembre). Dans notre cas l’eau vient d’un puits.

A noter que recueillir l’eau de pluie dans des cuves ne permet que d’arroser un petit jardin. On peut passer 1 mois sans pluie ce qui veut dire que pour notre jardin nous aurions besoin d’une réserve de 40m3.